Le mystère des chaussettes dépareillées.

Bonjour à Toutes et à Tous !

La vie continue; l'humour aussi.

Quand j'ai emménagé dans mon nouveau château de 32 mètres carrés (pour ceux qui ont raté l'épisode, vous pouvez lire mes aventures de déménagement ICI) on s'est dit, avec la femme qui me supporte au quotidien, que l'on avait assez d'espace pour se permettre une machine à laver !

Le bonheur !

Finies les excursions mensuelles en caddie rempli de linge sale à la laverie automatique

fini les vêtements mal lavés

finis enfin les temps d'attente interminables et inutiles !

Mais surtout surtout fini avec ce phénomène surnaturel des chaussettes dépareillées.
De quoi je parle ?

Avez vous remarqué qu'à chaque lavage à la laverie automatique au moins deux paires de chaussettes se retrouvent dépareillées à la fin du cycle ?

Je me disais -ô quel naïf- qu'avec une machine à laver à la maison le phénomène s’arrêterait.

Ô quel naïf.

à la fin du premier lavage maison...

Rien à faire.
La disparition a continué.

Je n'ai pas encore élucidé le mystère mais j'ai quand même quelques théories sur de possibles explications.
Les voici :

- un étrange passage infra-dimensionnel du à la force centrifuge de la machine...

 

- des gremlins qui vivraient dans mes appareils électroniques...

- une machine à blagues que Nikola Tesla aurait installé à l'insu de tout le monde, oubliée ensuite...

- ou alors les Red Hot Chili Peppers qui s'introduiraient la nuit chez moi pour renouveler leur garde-robe...

...
Avez vous d'autres théories à me proposer ou juste la solution à l’Énigme ?
Exprimez-vous, partagez avec tout le monde votre point de vue, je publierai chaque intervention.
Juré.

À dans deux lundis (dépareillés), les Ami(e)s,

Non Charlie, le monde n'est pas fou !

À Jérusalem à l’époque des croisades -les grandes guerres de conquête et de religion au moyen age- quand le christianisme avait décidé d'en finir avec les musulmans en Terre Sainte, on combattait à l’épée et au sabre.

C’était un moment très violent.

Il y avaient des chevaliers chrétiens fous et violeurs

et des soldats musulmans enragés par le feu sacré de la foi.

Prenez les Assassins, par exemple : il s'agissait d'une sorte d'unité d'élite d'une secte musulmane, des ninjas sarrasins, quoi.

Hommage aux superbes équipes créatives d'Ubisoft

C’étaient des désespérés, des âmes perdues, souvent remplies d'une énorme rage et d'un sens détourné de justice, issus des rues et amenés dans la forteresse d'Alamût, gérée par le Vieux de la Montagne Hasan ibn al-Sabbah qui se faisait passer pour un grand savant grâce à sa grande barbe blanche.

Drogués à l'aide d'un mystérieux miel vert, ils étaient ensuite conduits dans une salle luxueuse, sorte de reproduction du paradis, remplie de filles souriantes et généreuses

Au "réveil", on expliquait aux élus qu'ils avaient eu une vision du Paradis et que s'ils eussent suivi les ordres de leur maître (souvent des homicides politiques et symboliques très spectaculaires), ils auraient eu droit à leur coin de Paradis comme ils l'avaient vu dans leur rêve/vision.

Ou en tout cas, c'est ce que Umberto Eco raconte dans son réjouissant roman médiéval "Baudolino" (inspiré à son tour du "journal de voyage" de Marco Polo) .

Mais qu'est-ce que vous pensez qu'il se passait entre-temps dans les rues chaotiques de la Ville Sainte ?
Des duels à l'arme blanche dans chaque coin de la métropole ?
Des massacres d'infidèles à la kalachnikov... Ah, non, pardon, on est au moyen age.

Non !
Je vous montre ce qu'il se passait au quotidien à Jérusalem pendant les croisades :

C'est absolument vrai : les historiens nous le disent, même si on a pas le temps d’étudier cet aspect à l’école !

Chaque époque connait ses têtes brûlées qui souhaitent la fin d'une civilisation ou d'un peuple (maures, égyptiens, incas, juifs, "occidentaux") et aucun n'y est jamais arrivé.

Pourquoi ?

Mais parce que l'humanité est différente.

Nous sommes des animaux affreux, sales et méchants (comme nous le rappelle bien Ettore Scola) mais nous ne sommes pas des têtes brûlées; il y a parmi nous des têtes brûlées, ce qui est très différent.

Et c'est à NOUS, cette humanité humble et travailleuse, cette humanité qui sait se réunir lors de tragédies inimaginables, de s'occuper de ces désespérés, ces âmes perdues, souvent remplies d'une énorme rage et d'un sens détourné de justice, pour leur donner des alternatives à la violence, à ces chemins de gloire trop faciles.

Donnons-leur d'autres exemples, des exemples d'une vie meilleure hic et nunc et non pas d'un paradis rempli de vierges après avoir produit tant de douleur et succombé à des tirs de balles.

Un très bel et émouvant exemple a déjà été donné hier dimanche 11 janvier 2015 à Paris.


Bonne chance, l’équipe survivante de Charlie Hebdo, et bonne continuation !
Rendez-vous mercredi (chaque mercredi, hein ?) en kiosque.


Ciao de

même si en ce moment

totalement.