lundi 12 janvier 2015

Non Charlie, le monde n'est pas fou !


À Jérusalem à l’époque des croisades -les grandes guerres de conquête et de religion au moyen age- quand le christianisme avait décidé d'en finir avec les musulmans en Terre Sainte, on combattait à l’épée et au sabre.
C’était un moment très violent.
Il y avaient des chevaliers chrétiens fous et violeurs

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et des soldats musulmans enragés par le feu sacré de la foi.

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Prenez les Assassins, par exemple : il s'agissait d'une sorte d'unité d'élite d'une secte musulmane, des ninjas sarrasins, quoi.

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Hommage aux superbes équipes créatives d'Ubisoft


C’étaient des désespérés, des âmes perdues, souvent remplies d'une énorme rage et d'un sens détourné de justice, issus des rues et amenés dans la forteresse d'Alamût, gérée par le Vieux de la Montagne Hasan ibn al-Sabbah qui se faisait passer pour un grand savant grâce à sa grande barbe blanche.

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Drogués à l'aide d'un mystérieux miel vert, ils étaient ensuite conduits dans une salle luxueuse, sorte de reproduction du paradis, remplie de filles souriantes et généreuses

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Au "réveil", on expliquait aux élus qu'ils avaient eu une vision du Paradis et que s'ils eussent suivi les ordres de leur maître (souvent des homicides politiques et symboliques très spectaculaires), ils auraient eu droit à leur coin de Paradis comme ils l'avaient vu dans leur rêve/vision.

Ou en tout cas, c'est ce que Umberto Eco raconte dans son réjouissant roman médiéval "Baudolino" (inspiré à son tour du "journal de voyage" de Marco Polo) .

Mais qu'est-ce que vous pensez qu'il se passait entre-temps dans les rues chaotiques de la Ville Sainte ?
Des duels à l'arme blanche dans chaque coin de la métropole ?
Des massacres d'infidèles à la kalachnikov... Ah, non, pardon, on est au moyen age.

Non !
Je vous montre ce qu'il se passait au quotidien à Jérusalem pendant les croisades :

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C'est absolument vrai : les historiens nous le disent, même si on a pas le temps d’étudier cet aspect à l’école !

Chaque époque connait ses têtes brûlées qui souhaitent la fin d'une civilisation ou d'un peuple (maures, égyptiens, incas, juifs, "occidentaux") et aucun n'y est jamais arrivé.
Pourquoi ?
Mais parce que l'humanité est différente.
Nous sommes des animaux affreux, sales et méchants (comme nous le rappelle bien Ettore Scola) mais nous ne sommes pas des têtes brûlées; il y a parmi nous des têtes brûlées, ce qui est très différent.

Et c'est à NOUS, cette humanité humble et travailleuse, cette humanité qui sait se réunir lors de tragédies inimaginables, de s'occuper de ces désespérés, ces âmes perdues, souvent remplies d'une énorme rage et d'un sens détourné de justice, pour leur donner des alternatives à la violence, à ces chemins de gloire trop faciles.
Donnons-leur d'autres exemples, des exemples d'une vie meilleure hic et nunc et non pas d'un paradis rempli de vierges après avoir produit tant de douleur et succombé à des tirs de balles.

Un très bel et émouvant exemple a déjà été donné hier dimanche 11 janvier 2015 à Paris.


Bonne chance, l’équipe survivante de Charlie Hebdo, et bonne continuation !
Rendez-vous mercredi (chaque mercredi, hein ?) en kiosque.


Ciao de







même si en ce moment


















totalement.




2 commentaires :

  1. How dare you depict my ancestors as blood thirsty barbarians, now back to call of duty advanced warfare… ☺

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  2. En tant qu'ancien prof d'histoire j'aimerais avoir une ou des références de livres d'historiens (je te cite :"les historiens nous le disent ")
    mais je suis d'accord avec ta remarque et je me souviens d'une très remarquable série documentaire sur Arte concernant les relations entre les Juifs et les Musulmans (c'est un thème proche ) à travers l'histoire longue et qui montrait une complexité qu'on a tendance à oublier, à gommer au profit d'une vision caricaturale (au mauvais sens du terme cette fois) ...
    ciao

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Up patriots to keyboards!